Ndande, une petite ville au bord du Sahel
Bienvenue dans cette petite ville du Nord du Sénégal. A celui qui se balade entre les anciennes maisons coloniales, au milieu des enfants et des charettes tirées par de magnifiques cheveaux, elle offre son histoire et cherche son avenir. C’est une commune du Sénégal située dans la région de Louga à 140 km au nord de Dakar, pas très loin de Saint Louis.
Lorsqu’on arrive de Dakar par la route nationale 2, et qu’on s’arrête à Ndande, on peut avoir cette sensation étrange d’être au milieu de nulle part. Et pourtant, on imagine très vite l’ agitation et l’étendue d’une localité qui a grandi d’un seul côté de la route, le côté Est. La grande et large avenue de sable qui s’enfonce dans le bourg est là pour rappeler la présence du désert sahélien . Il suffira de quelques minutes, assis sur le rebord d’une charette à cheval, pour que nous atteignons, mon hôte et moi, l’extrémité Est du village, là où je passerai quelques jours. Dans cette partie de Ndande, d’imposantes bâtisses aux murs épais avec leur cour entourée de murets en parepaing ont été récemment construites. Ici et là, des maisons « françaises » au toit de briques ou de tôles rappellent que des colons français exploitaient l’arachide, très abondant dans la région. Les places du village servaient à entreposer la récolte.
Car avant que Ndande ne connaisse des jours incertains, c’était l’arachide qui faisait tourner l’économie locale. Pour écouler la précieuse marchandise vers le port de Dakar et avant qu’elle ne soit expédiée en France notamment, une voie ferrée d’une longueur d’environ 270 km avait ainsi été mise en construction en 1883. Les deux chantiers, celui du sud et celui du nord se sont rejoints près du village de Ndande, où la jonction des rails a eu lieu le 13 mai 1885. La tradition nous rapporte qu’un clou d’argent a été utilisé pour le dernier ajustage…Tout au long de la voie, des gares avaient été bâties dont celle de Ndande, renommée pour son buffet de la gare. Depuis les années 1990, il n’y a plus de train.. A la place : une route goudronnée, encombrée de voitures, de camions, de charrettes…
De ce passé subsiste encore quelques vestiges et surtout une gare, aujourd’hui à l’abandon et en très mauvais état. Beaucoup d’habitants se sont plaints de cette situation. Des projets de réhabilitation seraient à l’étude.
L’ ancienne gare de Ndande
Riche d’une longue histoire liée au royaume du Cayor dont elle faisait partie jadis, Ndande essaie de se trouver un avenir. Des jeunes, des associations tentent de promouvoir des projets. L’idée de s’appuyer sur l’histoire de ce lieu, de ses atouts (la gare, le puits…), de restaurer un passé, une culture, un patrimoine a été mainte fois exprimée. En vain pour l’instant…
Pour autant, Ndande ne manque pas d’atouts. Aujourd’hui, la ville dispose d’un Lycée tout neuf, inauguré en 2014 et qui prépare les collégiens et les lycéens au baccalauréat.
Un dispensaire, une case des enfants ont également été construits. Des associations existent pour faire vivre des projets. Tout cela témoigne d’un dynamisme et d’une volonté de s’ouvrir au monde moderne et de préparer l’avenir de la jeunesse et de la communauté rurale de Ndande.
Le puits de Ndande
Plusieurs légendes existent concernant ce puits. L’histoire du puit de Ndande pourrait débuter selon un conte de fée : il était une fois un jeune berger qui au 16 ème siècle recherchait de l’eau; il repèra les traces humides laissées par un serpent. Il décida de le suivre et finit par arriver devant un monticule de broussailles fait de petits arbres nommés Halom. Il en informa immédiatement le souverain de l’époque qui arriva avec une partie de sa cour pour constater la découverte. Celui-ci entreprit alors de débroussailler l’endroit pour accéder à l’eau qui se trouvait là en grande quantité. C’est ainsi qu’on venait de découvrir le seul point d’eau d’une région, le Cayor, réputé par une sècheresse endémique. Vers ce lieu convergèrent nombre d’habitants du Cayor, mais aussi du Baol et du Ndiambour. Son contrôle était donc vital. C’est pour cette raison qu’il fit l’objet d’âpres combats entre les Damels Lat Dior Ngoné Latyr Diop et Madiodio. La légende dit aussi qu’il y a à l’intérieur de ce puits un grand boa qui est le totem du village. Aujourd’hui, la famille Fall de Ndande a hérité de ce puits historique plein de mystères et doté de pouvoirs mythiques. Elle joue un rôle prépondérant dans la gestion de ce patrimoine et des fêtes rituelles qui y sont attachées.
Selon une autre source ce sont les Sérères qui auraient creusé ce puits lors de leur migration vers l’intérieur du pays en provenance du fouta.
Chaque année, selon un rituel bien règlé et remis au goût du jour par une troupe de théatre, une fête a lieu autour de ce puits profond de 34 mètres. A l’aide de cordes des puisatiers de la famille du lamane (le chef du village) descendent au fond du trou pour faire des offrandes au boa, des femmes jettent du mil dans le puits et des chants se font entendre.
Le puits est aujourd’hui à sec. Pour autant, il continue d’alimenter la mémoire collective et rappelle l’importance du lien à l’eau des Ndandais. Des artistes, des habitants, des responsables politiques, associatifs… appellent à valoriser ce lieu chargé de l’histoire de toute une région. Très récemment (2020), la responsable d’un important mouvement associatif a indiqué son ambition de réhabiliter les lieux de culture de Ndande, dont ce puits et la fameuse gare de ndande. Des projets sont formulés… (A suivre…)
La fête du Gamou
C’est à Ndande que sur l’invitation d’un de ses habitants, j’ai pu assister à la fête du Gamou. Le Gamou : le terme vient du Wolof gammu. Il marque la commémoration de l’anniversaire de la naissance du prophète. Il est également désigné sous le vocable arabe de Mawloud qui signifie naissance. C’est en 1902, avec quelques disciples (des Moukhadams) que Seydia El Hadj Malick Sy (1855-1922) entreprit de commémorer à Tiavouane lors de la nuit du Mawloud, la naissance du prophète. Le lieu fait polémique car certains estiment que c’est à Saint Louis qu’eut lieu cette première célébration. En tout cas, par cet acte de dévotion, le Saint Homme va ouvrir une nouvelle ère de spiritualité qui marquera le monde musulman. Maodo, comme l’appelaient affectueusement ses fidèles avait une connaissance très fine du pays et de son organsiation administrative. Il put ainsi avec ses Moukhadams propager et répandre le gammu dans tous les recoins du Sénégal. A la recherche d’un endroit propice où il pourrait enseigner, diffuser le message divin, édifier une mosquée…il s’installera en 1895 pendant quelques années à Ndiarndé. Il fonde là une véritable université populaire et animera une sorte de séminaire d’où va sortir un corps d’élite de plus de deux cents hommes de sciences religieuses en trois promotions. Ses étudiants venaient de partout, attirés par la réputation de ce puits de savoir qu’était Seydi El Hadji Malick Sy. A l’issue de leur formation, les Moukhadams étaient alors envoyés dans les endroits les plus reculés du pays pour répandre la parole divine et accomplir auprès de la population l’oeuvre éducative et religieuse du Maître. Selon la liste des Moukhadams que j’ai consultée, plusieurs étaient à (de ?) Ndande. (cliquez ici pour visualiser la liste) Cette diffusion du message de l’islam ne s’est pas arrêtée aux frontières du Sénégal puisque la plupart des régions de l’afrique subsaharienne comme la Mauritanie, la Côte d’Ivoire ont été concenées par le Gamou. Profitant d’un arrêté de l’administration coloniale de l’année 1898, qui semblait le viser directement lui et son université de Ndiarndé, il décide de quitter le village et de s’établir à Tivaouane, là où en 1902 il édifia le Gamou, la célèbre nuit divine coïncidant avec la naissance du prophète. Depuis, ce moment là, le Gamou est célébré dans tout le Sénégal. Il convient encore de préciser ceci : pendant les 10 jours précédant le Gamou, il y a une période qu’on appelle le Burde en référence à un long poème du même nom, long de 10 chapitres, écrit en l’honneur du Prophète. Il est lu tous les soirs jusqu’à la célébration du Gamou. Le 11ème jour, la communauté se repose avant de célébrer le Mawloud le 12ème jour.
J’ai eu l’occasion en Mai 2016, de participer au moment officiel du Gamou, c’est à dire au moment où la religion et la politique rappellent ensemble à travers des enjeux et des rapports de force à peine voilés et au nom de Dieu, les conditions de la prospérité et du développement de la société sénégalaise.
Le Chef de l’Etat Macky SALL soucieux de préserver dans le pays une certaine forme de cohérence nationale profite de ce grand rassemblement religieux pour envoyer dans tous les lieux où se déroule le Gamou, une délégation ministérielle. C’est ainsi qu’à Ndande, en 2016, il était représenté par une délégation conduite par son Conseiller Mamadou KASSE, la Ministre Conseiller Zahra Iyane THIAM. On pouvait noter également la présence du Grand Serigne de Dakar, Mr Pape Ibrahima DIAGNE, dont la mère est de la commune de Ndande, ainsi que d’éminentes personnalités originaires de la localité.
Pendant toute cette période, la ferveur est à son comble. Les femmes majestueuses et fières dans leur habit de fête arborent le fameux chapeau de toile, le moussor.
Cependant, au-delà des moments de ferveur où les gens prient, psalmodient des versets du Coran, chantent en hommage au prophète, cette fête est aussi le temps des retrouvailles, des discussions, des projets, des conseils de famille. Un ancien ndandais venu du Canada, un autre de France ont fait le voyage pour retrouver leurs parents rester à Ndande.
Souvenirs de Ndande
Extraits de mon carnet de voyage
On est début mai. Le ciel est d’un bleu profond, pas un nuage à l’horizon. Le soleil nous fait de l’oeil en nous aveuglant de sa blancheur éclatante. Dans un mois ou deux, si Dieu le veut, la saison des pluies apportera un peu d’eau au village. Pour l’instant, la chaleur est encore supportable : 33 degrés la journée et les nuits apportent une agréable fraicheur. ……………….
La nuit est tombée sur Ndande, il est 21h. Devant les quelques bars et boutiques alignés à proximité de l’arrêt du bus, des charettes à cheval attendent, d’autres s’enfoncent dans l’unique grand rue de sable du bourg. Un signe de la main au conducteur de la charrette et me voilà en route, assis à côté de mon hôte, sur le rebord du plateau en bois de l’attelage. Nous nous dirigeons vers son domicile. Il habite à l’extrêmité Est du village. Sur le seuil des échoppes, des groupes d’hommes discutent, boivent le thé. La route de sable est faiblement éclairée par quelques réverbères offerts il y a quelques années par une ville de la banlieue parisienne. A peine s’est on écartés de la nationale qu’on se trouve plongés dans une athmosphère fleurant bon les nuits étoilées du désert.
La maison de Massaer est une grande bâtisse moderne aux murs blancs située en bordure du désert, pas loin du célèbre puits de Ndande. C’est une belle demeure aux murs épais, construite à l’européenne. Dans la cour il y a un puits et un enclos où bêlent quelques chèvres. Derrière la maison, commence le désert avec ses épineux, ses petits arbres secs où se sont agglutinés des grains de sable.
A l’intérieur de la maison, des femmes, des enfants sont assis dans un grand couloir. Du pain, des carafes d’eau, des thermos de thé sont disposés sur une grande natte déroulée à même le sol. Le repas du soir est prêt. J’ai le privilège en tant qu’invité et toubab de le partager avec les femmes et les enfants.
Des enfants de Ndande
(cliquez sur l’image ci-dessous pour démarrer le diaporama)
L’Avenir de Ndande ?
L’avenir reste à écrire. Des habitants de Ndande, des associations relaient sur les réseaux sociaux leur envie de faire connaître leur localité, de promouvoir l’histoire locale et d’en tirer profit pour redonner à l’endroit sa grandeur. Sur place, on tente de s’oganiser pour susciter et accompagner des projets. Dotée d’un formidable patrimoine historique, idéalement située sur l’axe Thiès-Saint Louis, au coeur d’une région chargée d’histoire, Ndande dispose d’un potentiel indéniable. En se lançant concrètement dans la réhabilitation de son patrimoine, en allant au-delà des seules belles idées généreusement et opportunément exprimées parfois, il y a urgence à faire connaître une localité pleine de talents et de ressources, trop insuffisamment exploités.
Pour la population locale, faire le pari du patrimoine et du développement local serait incontestablement l’occasion d’une source de revenus et de travail en lien avec un éco-tourisme responsable, de plus en plus sensible à l’histoire et au développement socio-économique des lieux visités.
Bonjour Dominique,
C’est un plaisir à vous relire ; vous avez parfaitement raison qu’on est dans la méthodologie et les approches de recherche. Cela m’a passionné depuis la « Géographie de la Perception », les « Etudes Intégrées de Paysage », et de manière plus approfondie encore, dans le contexte de la transdisciplinarité ou des sciences de l’éducation, à la Cuse, à Dakar.
On retrouve effectivement les enquêtes participatives (« going native ») ainsi que les « récits de vie » qui peuvent éclairer sur une époque et sur le changement social.
Je vous souhaite d’avoir une bonne occasion pour replonger dans votre zeste sur Ndande. Le livre du Professeur Mbaye, me semble-t-il, réfère à un horizon temporel plus ancien, vu son âge (souvenir d’enfance // Keur Madame), dans le sillage de la colonisation-décolonisation, avec l’économie de traite qui avait fini de s’installer, dans une province historique marquée (des « inscripteurs sociaux » et « culturels », au cœur du Cayor Historique!!!).
C’est encore une perspective sur le changement social, que je vous souhaite de pouvoir poursuivre avec un retour, sous le prisme du temps présent.
J’aime encore le thème de votre blog, sur les voyages, l’altérité, et pourrais vous revenir bientôt à propos.
Cordialement,
Babacar
Bonjour Babacar,
Merci beaucoup pour votre message et les références bibliographiques que vous m’avez transmises. Je suis très heureux que ce modeste article écrit il y a quelques années déjà vous ait intéressé. Il procède de mes références fortes à l’ethnographie et à la technique du Journal tels que j’ai pu les acquérir lors de mes études à l’Université de Paris 8. Ce qu’on appelle dans la tradition ethnographique « l’observation/participante » m’a servi de « boussole » et j’imagine que la recherche sur « le paysan du Vaucluse » dont vous me parlez fait partie de cette tradition ethnologique. La question de l’altérité et de l’ implication y sont, vous le savez, le matériau principal de la recherche et les techniques que vous évoquez (monographie, récit de vie…) sont indispensables à la compréhension objective de l’objet investigué. J’aurai volontiers donner suite à mon séjour à Ndande pour approfondir mes observations mais l’occasion ne s’est pas présentée. Peut-être viendra-t-elle !
Bien à vous
Dominique Hocquard
Bonjour Dominique,
Vous avez une écriture réaliste pour ne pas dire objective, de la façon dont vous avez conduite votre récit ou narration.
Venant d’un Français de France, j’avoue que je découvre beaucoup de mérite par l’empathie et la description objective. N’est pas dire qu’une bonne dose d’empathie n’exclut pas l’objectivité et/ou l’objectivation, qu’on peut retrouver également dans le « rapport d’altérité ».
C’est justement sous un double rapport similaire que je suis tombé sur votre belle oeuvre, modeste, juste et coquette.
– en faisant une revue documentaire, sur une publication récente qui rejoint le meme attachement à Ndande. Il s’agit de l’essai du Professur Saliou Mbaye, Archiviste, diplomé de l’Ecole des Chartes en France. ( « Ndand Fall / Keur Mdame : Souvenirs d’un Enfant du Terroir, Présence Africaine, Septembre 2023. »)
– par souvenir, d’une démarche d’écriture qui m’avait marqué lors de mes études et recherches en géographie, notamment agraire et rurale. Il s’agit du Mémoire d’un étudiant américain, sur les paysages du Vaucluse en France, dans le style monographie, récit de vie, enquete de terrain, le tout mixé. Le titre du Mémoire publié et qui a fait date, est « Peasants in the Vaucluse » ou « Paysans du Vaucluse »…
Excusez moi, si j’ai pu etre long, mais ma conviction est que vous etes devant une oeuvre ouverte. Alors permettez moi de vous recommander « Ndande Fall / Keur Madame » par une enfant du terroir, tout juste récent, et le cas échéant, « Paysans du Vaucluse », pour le rapport d’altérité d’un jeune américain dans un terroir traditionnel français, de France.
Bonne continuité et que celà profite à Ndande et à sa comunauté.
Amitiés,
Babacar
Bonjour Dominique !
Je m’appelle Magatte Hane, plus connu sous le nom de Dièye Hane. Je suis professeur d’anglais et je sers au Lycée Mame Yelli Badiane dans l’IA de Pikine -Guédiawaye à Dakar. Je suis natif de Ndande, ville dont je suis fière. J’ai lu votre article riche d’enseignement. Votre recherche est utile et le récit captivant. Vous avez du mérite et tous les fils de Ndande vous sont reconnaissants du travail remarquable que vous avez réalisé. Nous attendons votre retour sur cette terre témoin de l’histoire du Cayor où beigne la culture, la religion et les traditions . A votre retour vous aurez de la matière à car les choses ont bougé sur le plan politique, culturel et socio – économique avec les initiatives prises par Madame Séye Ramatoulaye Fall qui est venue soutenir la commune.
Je suis en Dramé de Ndande.
Je vous contacte afin de développer des projets culturels pour Ndande. Il faudra faire en sorte de faire de Ndande un haut lieu de culture et d’histoire. Merci de me contacter afin que je puisse discuter avec vous des modalités d’une collaboration en vue de restaurer le patrimoine de ndande !
Bonjour Mamadou,
merci beaucoup pour votre message. Ndande est un coin du Sénégal que j’ai beaucoup aimé, comme vous avez pu vous en rendre compte dans mon article. Si vous souhaitez que je publie sur mon site des photos que auriez faites de Ndande, j’en serais très heureux et évidemment je mentionnerais leur origine.
Bien à vous
Je m’appelle Mamadou, je suis de Ndande. Je vis dans la capitale mais je passe l’essentiel des fêtes avec ma famille dans cette belle ville. Je suis très heureux de lire cet article et de contempler ces photos.
Je suis très heureux que mes images sur Ndande vous ai fait « un grand bien ». Comme vous avez pu le voir et le lire, j’ai eu l’occasion d’y passer quelques jours très riches en découvertes et j’espère bien y retourner dès que l’épisode du Covid sera fini. L’histoire de ce lieu a attisé ma curiosité et si vous en avez des souvenirs, je serais très intéressé. Merci encore de votre visite sur mon site.
Je suis né à Ndande que j’ai quitté à l’âge de sept ans .
Les images que je viens de voir sur ma ville natale m’ont fait
un grand bien. Merci.
Je vis en France depuis 58 ans , je n’ai plus aucun parent à N’dande.