Un 1er mai à Dakar

A l’occasion de la fête du travail, ce 1er mai 2016, je suis à Dakar. C’est un dimanche. Je décide de participer à la manifestation qui se prépare au centre de la ville.
Extraits du journal :
Dimanche 1er mai 2016
» J’ai quitté tôt ce matin, la petite commune de NGORE où je réside pour aller à la manif du 1er mai à Dakar.
A mon arrivée au marché de Sandaga, non loin du centre ville, à quelques pas du palais présidentiel, de nombreux manifestants se pressent vers le lieu de rassemblement. Il est 9h. du matin et il y a déjà beaucoup de monde rue de la République où je viens d’arriver.
De partout, dans un flot continu, les gens convergent en grappes serrées pour prendre place dans le cortège coloré qui se forme.
Le défilé se prépare. L’ambiance est bon enfant, plutôt festive. Emporté par le mouvement, je longe maintenant l’avenue Sedar Senghor; le spectacle est impressionnant.
Les rayons du soleil illuminent les habits colorés des manifestants que je croise. Sous le ciel urbain légèrement voilé de Dakar, on peine à entendre le cri des oiseaux derrière la clameur de la foule. La température est clémente, 24-25 degrés et le soleil est au rendez-vous.
L’ambiance pleine de vibrations de joie me parait plus festive que revendicative. C’est dans la bonne humeur qu’un cortège éclatant de mille et une couleurs s’ébranle. Le bruit des Klaxons s’est tu, remplacé par celui des tam-tam, des coups de sifflets stridents et des harangues de la foule bruyante et joyeuse. Quelques bras levés, des poings serrés rappellent que ce sont des manifestants, des travailleurs, des chômeurs venus là pour défendre leur cause.
Ici ce sont les femmes vendeuses de la médina ou les travailleuses domestiques qui en appellent à plus de reconnaissance et de dignité.
Là, des collègues de l’Education nationale du Sénégal “en colère” face à la grave crise que traverse le système éducatif sénégalais ».
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