Dubaï : la ville de tous les excès.

Un coin de désert transformé en quelques années seulement en un sorte de paradis libéral où l’entreprise, le commerce et le tourisme se mêlent dans un gigantesque tourbillon consumériste.

Vue d’avion, Dubaï se profile avec ses buildings et ses grattes-ciels impressionnants dont l’un atteint 828m. Nous y avons fait une escale de 36 h. avant de repartir vers Hô Chi Minh, une occasion de prendre la mesure de cette démesure et de nous promener dans Derain, le quartier des souks. Il est 19h.30, heure locale. Sur le tarmac, il fait encore une trentaine de degrés. Des Philippins, des pakistanais, la main d’oeuvre lowcoast des Emiratis s’activent sur le parking des avions. Le hall de l’aéroport de Dubaï est à l’image d’une ville hors norme. Boutiques de luxe, Ferraris exposées au milieu du centre commercial de l’aéroport, cascade d’eau le long des murs…tout est fait pour montrer la richesse d’une ville qui s’est arrachée au sable du désert. Obscène s’écrieront certains ! Peut-être. En tout cas, cet affichage du luxe et de la consommation généralisée sont la marque d’une ville qui avec un brin d’insolence veut montrer aux pays voisins et au reste du monde son idée de la réussite !

la ville de Dubaï

Dans cette ville sans âme située dans le golfe Persique, pas très loin de la Syrie et des pays en guerres, l’opulence et  la richesse mises en scène ont quelque chose d’indécent…

Lieu de migration pour les travailleurs du sud de l’asie, (Indiens, pakistanais, philippins..), elle est aussi le théâtre d’intenses activités commerciales avec les occidentaux. Entre business, détente,  et apparente sérenité, des contrats se négocient, des affaires se font. Le plus grand espace de shopping au monde, le Mall, juste à côté de la plus grande tour du monde (828m) sont les symboles de la démesure de Dubaï. Le projet de Dubaï : devenir une des premières destinations touristiques du monde,  et un des plus grands centre économique de la planète.  C’est dire….. !

Ancien port de pêcheur, Dubaï est aujourd’hui une ville entièrement dédiée aux affaires. D’un point de vue écologique d’aucun diront qu’elle est une aberration. L’eau coule à flots dans une des régions les plus désertiques du monde, la climatisation est partout, il y a même des pistes de ski dans un coin du monde où la température peut atteindre les 50 degrés. Que dire de la construction de terrains de golf dans toute la ville pour satisfaire les besoins d’une clientèle d’affaires fortunée  quand on sait que ces terrains consomment des quantités astronomiques d’eau.

Que penser de l’absence de panneaux solaires dans un milieu où l’ensoleillement est exceptionnel ?
Dubaï semble ne pas se soucier de la question écologique; elle consomme et elle dépense. Elle dilapide et elle gaspille. Son bilan carbone est largement supérieur à celui de la majorité des pays occidentaux : « chaque habitant des É.A.U. consomme en moyenne 17 000 kWh/an d’électricité et 219 000 litres par an d’eau, soit plus qu’un Américain moyen … » peut-on lire dans des revues autorisées. Le gaspillage en eau, en électricité est alarmant, d’autant plus que le recyclage est rare dans cette région, ce qui entraîne comme conséquence des pollutions multiples de l’eau, du sol et de l’air.

Au plan urbanistique, tout est fonctionnel et pensé comme tel. De larges avenues sillonnent la ville, des bâtiments sont reliés les uns aux autres par d’immenses couloirs climatisés…Pas loin de 300 gratte-ciels composent la ville. 

A partir de ce rapide constat, que faut-il penser de Dubaï et de son développement ?  Une aberration écologique, humaine ? Au regard d’un développement  respectueux de l’environnement et soucieux d’un avenir durable et humain,  la question se pose !  

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