le Laos

Informations générales

Présentation du pays (source : France Diplomatie)

Nom officiel : République démocratique populaire lao
Nature du régime : Parti unique
Chef de l’Etat : M. Bougnang VORACHIT, président de la République depuis avril 2016
Premier ministre : M. Thoungloun SISOULITH, depuis avril 2016

Données géographiques

Superficie : 236 800 km²
Capitale : Vientiane (990 000 habitants) ; Villes principales : Luang Prabang, Savannakhet, Paksé
Langue officielle : lao
Monnaie : kip
Fête nationale : 2 décembre

Données démographiques

Population : 6,8 millions d’habitants (2015, Banque mondiale)
Densité : 29,5 habitants/km2
Croissance démographique : 1,7% (2015, Banque mondiale)
Espérance de vie : 66,5 ans (2015, Banque mondiale)
Taux d’alphabétisation : 79,9% (2014, DG Trésor)
Religions : bouddhisme (66%), animisme (20%), christianisme (2%)
Indice de développement humain : 139e rang (2014, PNUD)

 

Extraits du journal

dimanche 1er avril 2018

De Chiang Saen (Thaïlande) à Houesaï (Laos)

… »Nous venons de quitter, presque à regret, Chiang Saen, cette paisible et agréable bourgade au bord du Mékong, juste en face du Laos. On y était bien. Très peu de touristes s’arrêtent dans cette ville au bord du Mékong, ou y passent pour aller au Laos. Les gens qui veulent se rendre au Laos depuis Chiang Raï ne passent en effet pas par là.. Mais le crochet que nous venons de faire vaut le coup. Ici, c’est calme et  tout invite à la flânerie. 

Il faut aller déguster quelques mangues au marché local, se balader au milieu des larges espaces verdoyants et ombragés  de la ville, et le soir venu, s’asseoir à même le sol sur le rivage animé du fleuve en savourant un poisson grillé du Mékong avec du riz blanc, pour apprécier l’ambiance du lieu..

Au départ; nous ne devions rester qu’une nuit, en fait nous sommes restés là 3 jours. 

Le jour de notre départ ce dimanche matin, nous sommes allés faire un dernier tour en vélo au marché.

Dans quelques instants il va falloir prendre une décision pour rejoindre le Laos. ça parait simple. Il est juste en face, à quemques mètres, de l’autre côté du Mékong. Le problème c’est qu’il n’y a pas de bateau qui traverse le fleuve ou plus précisément, il n’y a pas de douanes ici. La seule possibilité c’est d’aller à  Chiang Kong et de là, pendre un taxi pour la frontière. Mais Curieusement de Chiang Saen, aucun bus ne va à Chiang Kong. Les seuls à vouloir nous y transporter sont les taxis, mais ils sont très chers. (35 €).  Nous envisageons  un instant de reprendre un bus pour Chiang Raï d’où nous étions partis il y a deux jours, puis de rejoindre Chiang Kong et le Laos, toujours en bus local. Un rapide calcul nous montre qu’en choisissant cette solution  nous mettrons la journée pour rejoindre le Laos alors qu’en taxi il ne nous faudra que 2 heures

Finalement nous décidons de quitter Chiang Saen en taxi  pour rejoindre directement la frontière »…

poste frontière Thaïlande-Laos

Nous arrivons à Houesaï en début d’après midi. C’est la première petite ville après la frontière, située entre le fleuve et la forêt au beau milieu du triangle d’or. En fait, toute l’animation se concentre autour d’une rue où se trouvent des commerces, des guest houses et un temple situé en haut d’une colline d’où l’on a une superbe vue sur le Mékong. Pour le reste on peut retenir que Houesaî est une ville de transit de marchandises entre la Chine et la Thaïlande.

Nous embarquerons pour Pakbeng puis Luang Prabang avec le bateau de 11H. La soirée qui précède notre « croisière » est courte. A 21 h. la ville s’endort, les rues sont désertes..

l’embarcadère de Houesaï

Balade sur le Mékong

Chercheuse d’Or

Beaucoup de femmes qui habitent le long du Mékong creusent la terre du rivage puis la lavent pour en extraire une fine poussière noire d’où scintillent quelques paillettes d’or. Cette poussière est alors traitée avec du mercure afin de récupèrer le précieux métal qui sera  revendu aux bijoutiers de la ville.

vidéo des 2 jours sur le Mékong

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Arrivée à Luang Prabang

Luang Prabang

Luang Prabang est une petite ville de 54 000 habitants située au nord du Laos. On est tout de suite saisi par le côté extrêmement agréable des lieux. Que ce soit sur les bords du Mékong, le long de son affluent (le Nam Khan) ou dans le centre historique tout semble s’inscrire dans la douce et chaude simplicité de l’été laotien finissant. Entourée de montagnes, de forêts, d’un fouillis de verdure d’où jaillisent des fleurs rouges et jaunes, cette cité, un peu hors du temps,  est assurément un lieu où il fait bon vivre.

C’est en 1995 qu’elle est classée par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité et que la Maison du Patrimoine a été chargée de veiller à la sauvegarde de la vieille ville.  L’architecture porte encore la trace de l’influence française. Les maisons de bois traditionnelles et les maisons de maîtres coloniales sont aujourd’hui magnifiquement restaurées et transformées  en superbes maisons d’hôtes,  hôtels ou encore restaurants depuis que le Laos s’est ouvert au tourisme en 1989. Bien sûr, on peut s’interroger sur le « devenir-musée » de ces petites villes du Sud Est asiatique au profit d’un tourisme occidental, chinois et japonais et sans doute au détriment des traditions locales….Je m’étais interrogé de la même manière au Vietnam à Hoï Han qui a connu un développement semblable.

La ville est aussi un des très hauts symboles du bouddhisme en Asie, jouissant d’une grande aura auprès d’une population encore très fervente et très pratiquante. Avec les dizaines de temples occupant près d’un tiers de sa surface, Luang Prabang est encore aujourd’hui le siège de nombreuses manifestations religieuses ; les moines vêtus de la robe safran se comptent par milliers, ce qui renforce son caractère singulièrement mystique. Nous n’avons pas assisté à la traditionnelle et quotidenne cérémonie aux offrandes vers 5h du matin pendant laquelle les moines arpentent les rues du quartier historique pour receuillir de la nourriture, mais d’autres bloggeurs l’ont fait et leur témoignage photographique est très intéressant du point de vue de la persistance d’un rite millénaire.

La cascade de Kuang Si

A 30 km de Louang Prabang, après 3/4 d’heures de Tuk Tuk sur une route qui ne cesse de grimper on arrive d’abord dans un petit village. A peine après avoir quitté les dernières maisons et nous voilà en compagnie des ours, gardés là dans de vastes enclos. En poursuivant notre ballade sur un petit chemin de terre,  le site devient carrément magnifique : les chutes de Kuang Si et les  bassins naturels qui se déversent les uns dans les autres. L’eau bleue turquoise au milieu de la végétation luxuriante donne à l’endroit une tonalité extraordinaire. A certains endroits dûment signalés la baignade est autorisée. L’eau est fraîche, certes, mais revigorante surtout quand il fait 40 degrés. Un peu plus loin, le spectacle est grandiose : une cascade de 60 mètres. A l’ombre des grands arbres et de la végétation, la ballade est splendide.

QUELQUES PHOTOS

Extrait du journal

Vendredi 6 avril

…. « Dernière soirée à Luang Prabang.

Comme tous les soirs mais peut être plus intensément que les autres fois,  la conscience d’une dernière soirée dans un endroit exceptionnel nous amène à passer en revue ce que nous avons vu et apprécié dans cette ville. Les photos ci-dessous en donnent un aperçu  forcément vague et imprécis. De la réalité vive, il restera les souvenirs et les images imprimées dans nos mémoires.

De mon point de vue, Luang Prabang est une ville très agréable et fort sympathique. Certes, en avril il y fait chaud, très chaud même, mais la beauté des lieux, la sérénité des relations humaines s’imposent au point de faire de cet inconvénient climatique un élément négligeable.

Entre vieilles bâtisses restaurées et maisons laotiennes faites de bric et de broc, Luang Prabang est une cité qui vit au rythme d’un tourisme tranquille. Loin des soubresauts de l’actualité internationale, on peut encore savourer là un moment d’exception fait de  déambulation tranquille le long du Mékong ou de son affluent ou d’une pause revigorante dans un des nombreux bars ou restaurants en surplomb de l’eau« .

 

Des moines bouddhistes rencontrés à Luang Prabang
En Utopie au bar Utopia de Luang Prababng

Le jardin tropical, les objets des années 70, bref l’ambiance zen et branchée de ce lieu en surplomb du Nam Khan est très agréable, surtout le soir. Elle nous a rappelé notre jeunesse et nous a invité à ré interroger le sens actuel du mot Utopie. L’endroit était propice !

QUELQUES PHOTOS DE LUANG PRABANG

LE PLATEAU DE BOLOVEN

Le plateau de Boloven situé au sud du Laos est distant d’une cinquantaine de km de Paksé. Il s’étend à une altitude moyenne de 1100m et de fait la chaleur y est beaucoup moins écrasante. Quand il fait une quarantaine de degrés un peu plus bas dans la plaine, sur le plateau il ferait presque frais : 30 degrés.

Lieu stratégique pour les Américains et le Viet Minh (piste Ho Chi Minh) pendant la guerre du Vietnam, cette zone connut de très intenses bombardements obligeant les habitants à fuir. Paksong, bourgade centrale du plateau fut quasiment entièrement détruite.  Il y a des endroits où traînent encore des bombes non désamorcées.

Cette région des « terres rouges » avec ses plantations de café (et de thé) héritée de la colonisation française des années 20, est une zone de forêts, et de cascades exploitées au sein de réseaux hydrauliques. Multi ethniques, les habitants du  plateau sont principalement  des Laven et aussi des Lao, des Katu… qui vivent dans des villages plus ou moins pauvres et dispersés le long des routes et particulièrement de la route 23.

En fonction de l’altitude et de l’endroit, les paysages prennent des formes et des couleurs différentes. Le plateau constitue un espace agricole  et hydraulique important qui a subi dans les années 90 de profondes modifications soico-économiques et culturelles, principalement  liées aux changements des mécanismes économiques. En effet « Depuis le milieu des années 1990, l’organisation économique du plateau a subi de profondes mutations consécutives au nouveau mécanisme économique créé en 1986. La fin des coopératives, la fermeture des principales fermes agricoles d’État au profit de compagnies privées, l’implantation de barrages hydroélectriques et le développement d’une caféiculture intensive privilégiant l’arabica ont modifié les anciens clivages territoriaux » . Pour en savoir plus sur cette histoire socio-économique du plateau de Boloven on peut se reporter à cet excellent article : https://www.cairn.info/load_pdf_do_not_index.php?ID_ARTICLE=EG_363_0215

Extrait du journal

Vendredi 13 mars

... »Le long de la route 20, nous nous arrêtons à côté d’un petit marché de fruits et légumes abrité sous une grande bâche tendue entre plusieurs poteaux en bois . Il n’y a aucun client, mais des villageoises assises à même le sol. Elle attendent ou rangent leur marchandise sur des nattes. Autour des enfants jouent. Un peu à l’écart, deux vieilles fument avec une pipe à eau en bambou reliée à un petit pot incandescent. 

Nous descendons dans leur village en contrebas de la route. Sur le chemin rouge  en terre battue nous croisons une jeune fille qui porte un bébé dans les bras. Plus nous avançons plus le village nous semble pauvre. Les habitants, assis ou couchés sur des nattes disposées sous les maisons ne possèdent pas grand chose : quelques poules, un cochon et une maison en planches ou l’univers domestique se réduit à quelques verres, deux ou trois tabourets et des casseroles. Plus loin sur de grandes bâches en plastique des grains de café sèchent au soleil en attendant d’être vendus pour quelques kips (monnaie laotienne). Le sol est en terre battue où poules, chiens, chats et enfants se partagent l’espace. Les enfants sont la plupart du temps nus.

On se hasarde à l’entrée d’une maison. Sur le seuil, une femme semble perdue dans ses pensées. Elle est accroupie par terre et semble ne pas nous voir ».  

VILLAGE DE BANE KOKPHOUNG SUR LE PLATEAU DE BOLOVEN

AUTRES MOMENTS DANS CE VILLAGE

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PORTRAIT

LE CAFE DU PLATEAU DE BOLOVEN

Le plateau de Boloven est connu pour ses plantations de café implantées dans les années 20 par les français. Nous avons eu l’occasion de visiter l’une d’entre elles. Sans être spécialiste du processus par lequel on produit le café, celui que nous connaissons lorsqu’il est empaqueté dans des sachets, on en a maintenant une petite idée. L’arbuste,d’abord; c’est le caféier. Les fleurs donnent des sortes de fruits verts. Devenus rouges, ils sont   mûrs pour être ceuillis. Ces arbustes sont plantés au milieu d’autres arbres, comme des bananiers pour pouvoir, idéalement, pousser à l’ombre.

La récolte à lieu une fois par an de novembre à avril. Lorsque nous sommes arrivés sur le plateau la ceuillette venait d’avoir lieu.

DE LA GRAINE AU CAFE

Le fruit rouge qui vient d’être ceuilli possède 3 peaux. Lorsqu’on enlève la première on obtient un fruit blanc qui est lavé puis trempé dans l’eau. On ne conserve que les fruits les plus sains, ceux qui coulent au fond de l’eau. Les autres sont rejetés car suspectés de contenir de l’air et donc d’être transpercés par des insectes.

Ces fruits sont alors répandus puis stockés sur des supports en bois ou sur des bâches posées à même le sol pendant une dizaine de jours. On enlève ensuite la deuxième peau et on obtient alors  un fruit tout blanc. Lors d’une dernière étape on pèle le fruit pour obtenir un petit grain d’aspect grisâtre qui est grillé dans du feu ou plus exactement grâce à la chaleur du feu. C’est ce qu’on appelle la torréfaction. Le café devient noir. Le temps de cuisson détermine la force et la qualité du café.

                        LE CAFE : DE L’ARBRE A LA TASSE

LE PLATEAU DE BOLOVEN : UNE REGION DE CASCADES

QUELQUES AUTRES PHOTOS FAITES SUR LE PLATEAU DE BOLOVEN

LA REGION DES 4000 ILES AU SUD DU LAOS  A PROXIMITE  DU CAMBODGE

C’est une région couverte de végétation où le Mékong se subdivise en de multiples ramifications englobant ainsi 4000 îles. Pour obtenir ce chiffre impressionnant il faut savoir qu’ un arbre entouré d’ un peu de terre est considèré comme une île. En réalité parmi tous ces bans de terre posés au milieu d’une débauche d’eau, trois seulement ont une surface suffisamment conséquente pour abriter des villages. Cette zone du Laos a été particulièrement investie lors de présence coloniale française en Asie du Sud-est. Les Français  rêvaient de faire du Mékong une grande voie de communication pour les marchandises traversant tout le pays du nord au sud. Or ici, ils ont été littéralement stoppés dans leur entreprise de domestication du fleuve. Les chutes d’eau, les nombreuses cascades et les milliers de morceaux de terre et de roche empêchent la circulation fluviale.  Ils ont donc été obligés de construire un  pont et une ligne de chemin de fer de 14 km reliant les 2 principales îles (Done Diet et Done Khone) entre elles pour que les marchandises venues du sud ou du nord puissent circuler normalement.

QUELQUES PHOTOS DES 4000 ÎLES ET DE DONE KHONE

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