Le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez

  Peut-on se faire une idée de la Bolivie sans faire l’expérience des grandes étendues désertiques du sud du pays : le salar d’Uyuni et le sud Lipez ? Dans les Andes, au sud-ouest de la Bolivie, pas loin du nord du Chili, dès qu’on sort de la petite ville d’Uyuni, c’est un immense désert de sel qui s’offre au regard ébloui. C’est la plus grande étendue de sel du monde. Ce paysage désertique plus grand que le département de la Gironde (11000 km2), se déploye entre 3200 et 3700 m. d’altitude. Sa surface plate est composé de sel d’un blanc éclatant, parsemé ici ou là de formations rocheuses et d’îles sur lesquelles poussent des cactus millénaires atteignant parfois plusieurs mètres de haut. Il est né suite à l’assèchement d’un lac préhistorique et sa croûte varie selon les endroits de 2 à 120m. d’épaisseur.

Il représente la moitié des ressources en lithium de la planète.

Ici le dépaysement est garanti, et le spectacle de ces lieux est tout à la fois étrange et sublime, comme il le sera à l’approche du Chili, dans le sud Lipez.

 

3 jours et 2 nuits dans le salar d’Uyuni et le sud Lipez

De Uyuni à la frontière chilienne, nous en rêvions : le salar d’Uyuni, le plus grand désert salé du monde, le sud  Lipez, avec ses lacs, ses volcans, ses flamands roses et ses lagunes à 4500- 5000m. d’altitude et au final la descente sur le désert d’Atacama. Uyuni ne paye pas de mine. La ville fondée en 1890 a d’abord été une bourgade commerciale et un grand carrefour ferroviaire avec des lignes de chemin fer et des trains qui acheminaient le minerai de Potosi vers le Chili. Aujourd’hui, Uyuni, c’est le point de départ des circuits dans le désert. Des dizaines d’agences plus ou moins sérieuses proposent leur service et pour cause, il est très difficile et presqu’impossible de traverser par ses propres moyens les déserts du sud bolivien. Et pourtant, nous avons rencontré des routards en vélo qui avaient décidé de tenter l’aventure. Mais ils sont rares !  Nous nous sommes donc dirigés vers les agences locales et après consultation des sites de voyage et quelques échanges avec d’autres voyageurs, notre choix s’est porté sur une agence remarquable. Fabia, sa représentante y parle un français impeccable. Et surtout elle est de très bon conseil. Très professionnelle, à l’écoute de nos projets, elle nous a proposé un circuit qui nous amène en 3 jours à la frontière chilienne.  Nous venions de La Paz, et n’étions pas passés par Sucre. Or d’après elle, la ville était à voir, absolument ! ce que nous avons fait. Nous sommes donc retournés sur Sucre  avant la traversée du désert. Elle nous donnera des adresses, des informations… s’occupera de réserver notre hôtel.. Une vraie pro !

De retour de Sucre, juste avant de partir pour le Chili, elle prendra le temps de nous présenter en détail notre circuit. Et le prix ? pas plus cher et même moins cher que certaines agences sur place. Nous sommes donc partis un matin d’octobre ensoleillé direction le Chili avec un couple de français qui comme nous allait au Chili pour rejoindre la Terre de feu, et deux brésiliens qui eux retournaient à Uyuni et donc faisaient la boucle complète. Un groupe de 6 personnes et le chauffeur: un virtuose du 4×4 doté d’un sens aigü du désert et toujours disponible. 

 

 

le 1er jour : le salar d’Uyuni

Le cimetière de trains

Des carcasses de métal rouillé au milieu de nulle part : ambiance surréaliste ! Quand je suis arrivé dans ce décor hors du temps j’ai été saisi par ces dizaines de trains à l’abandon qui jonchent le salar à la sortie de la petite ville de Uyuni. Petit retour en arrière: au début du XXème siècle, la région disposait ici d’un noeud ferroviaire important. Là, passaient les trains qui assuraient le transport du minerai vers le Chili tout proche. Le déclin de l’extraction du minerai et la crise politique avec le Chili ont eu raison du trafic ferroviaire. Les trains entiers se sont figés sur place sous le soleil. Balayés par des vents chargés du sel du salar d’Uyuni, ils rouillent. On les photographie…

 

Colchani, un petit village qui vit de l’exploitation et de la vente du sel

En chemin…

Le salar c’est une immensité blanche à perte de vue. Comme le font la plupart des voyageurs on a joué avec la perspective qu’offre ici le désert de sel  pour faire ces photos « folles ». On les appelle ici « fotos locas « 

La Isla Incahuasi

Après avoir roulé un long moment dans le désert de sel, on arrive sur l’île Incahuasi. Une île en forme de bosse où poussent des cactus dont certains, millénaires, font 12 m.de haut. Monter au sommet de l’île permet d’avoir une vue à 360° sur le salar d’Uyuni. Grandiose !

2ème jour, le sud Lipez avec ses lagunes colorées et ses hauts-plateaux

3ème jour, du sud Lipez à la frontière chili. 

Depuis notre départ d’Uyuni, nous traversons des sites exceptionnels, sans doute parmi les plus beaux de Bolivie. Pas de villages, pas d’habitations, seules quelques rares gîtes d’étape. Ici, le site est resté sauvage et vierge (pour l’instant !). Dans les déserts d’altitude du Sud Lipez les températures, surtout la nuit, sont très froides. Lors de notre dernière étape à 4500 m d’altitude, par une nuit étoilée et de pleine lune, il faisait – 15 °. Et pourtant en-dessous de la croute terrestre, de l’eau bouillante frémit que recrachent sous forme de vapeur blanche de bruyants geysers. 

 

Bientôt le Chili…

Cette petite bicoque c’est la douane bolivienne avec le Chili (4200m. d’altitude). Située au milieu de nulle part, en plein désert, elle est le passage obligé pour plonger 2000 m. plus bas sur San Pedro de Atacama (Chili). Notre chauffeur nous a déposé ici avec le couple de français avant de repartir à Uyuni avec les deux amis brésiliens. Un car nous attendait du côté chilien…..

Les amis brésiliens et français avec lesquels nous avons effectués cette somptueuse traversée, une formidable équipé et Wilson notre sympathique chauffeur sans lequel ce circuit n’aurait pas été possible. 

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