Les villages des potiers

Les ateliers de poterie se trouvent dans les villages voisins de la capitale Kampong Chhnang. Quelques minutes en tuk tuk ou en vélo suffisent pour y accèder. À Andong Russey des femmes façonnent des vases, des pots, des marmites et toute une sorte d’objets en terre cuite.  L’accueil y est chaleureux et les potiers n’hésitent pas à montrer leur technique et à exposer leur savoir-faire. 

 

Les villages potier qui regroupent aux environs de 300 familles, se trouvent à quelques kilomètres de Kampong Chhnang. C’est là que nous sommes allés à la rencontre d’artisans potiers qui travaillent de l’argile de couleur beige depuis la nuit des temps. Les archéologues estiment que les fours servant à solidifier la préparation, ainsi que les contrebattes utilisées pour donner de l’amplitude intérieure aux pots datent du VIème siècle. Cette art ancestral a connu des hauts et des bas. Il a connu une période de creux au moment du déclin de l’Empire angkorien. Le savoir-faire a finalement été réintroduit à Kampong Chnnang sur financement allemand au début des années 2000.

La campagne environnante

Il est très agréable de se balader en tuk tuk, en vélo ou à pied dans les environs de Kampong Chhnang. Les gens sont particulièrement acceuillants, les paysages pittoresque et les bords du Tonlé Sap au coucher du soleil, sublimes. Mais plus encore, c’est une très bonne façon de comprendre ici comment les cultures se sont mélangées, comment les khmers, les Cham et la colonie vietnamienne du fleuve cohabitent dans une tension apaisée.

Un peu à l’écart de la route qui rejoint Battambang, à la sortie de kampong Chhnang, une petite route mène sur une colline en haut de laquelle se trouve un monastère. La route est pentue, mais arrivé au sommet le panorama sur la campagne alentour est magnifique.

Le village flottant de Kampong Chnang

A la sortie de Kampong Chhnang, le long du Tonlé Sap, se trouve le port et son emabarcadère. Des petites barques y sont amarrées. C’ est avec l’une d’elle, conduite par une cambodgienne que nous avons rejoint 1/2 heure plus tard un village flottant construit par des réfugiés vietnamiens. Le gouvernement ne les autorisant pas à résider sur le sol, ils occupent les eaux du fleuve et vivent principalement de la pêche dans des conditions particulièrement difficiles.

La dame qui pilote la barque a coupé le moteur et guide, à l’aide d’une perche, l’embarcation entre les maisons construites sur des radeaux de bambou. Le regard s’engouffre dans l’intérieur des maisons. J’ai l’impression coupable de rentrer dans l’intimité des habitants, comme un vulgaire voyeur. Les gens, sans se soucier le moins du monde de notre passage, vacquent à leurs occupations, les enfants jouent sur le seuil de leur maison. L’un nage dans les eaux boueuses du fleuve. Ici, au seuil de la misère des gens vivent de la pêche dans une pauvreté en apparence conviviale et solidaire. Les gens se rendent les uns chez les autres en barque, se regroupent le soir sur leur terrasse. 

 

 

 

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