Jerez, une ville d’Andalousie
En Andalousie, il y a des endroits où flâner, prendre le pouls du pays, se poser un peu agrémentent joliment le voyage. Jerez est un de ces lieux. Nous sommes allés dans cette ville du sud de l’Andalousie, pas très loin de Cadix pour retrouver une ambiance unique avec ces petits plaisirs qui apportent au voyage une saveur douce et agréable: en fin d’après midi, quand le soleil se couche, boire un verre de vin blanc sec de Jerez sur la plaza Arenal et déguster, à quelques pas de là, d’excellentes tapas à la Cruz Blanca, vraiment c’est un régal !
Eh oui, Jerez c’est se laisser aller au rythme lent d’une déambulation ponctuée de ces petites haltes fort sympathiques. Jerez est bien connue pour ses vignes et son vin (le Xeres), mais pas seulement, c’est aussi la terre du cheval et des spectacles equéstres, c’est le berceau du Flamenco. De nombreuses statues qui ornent la ville en attestent.
Un peu d’histoire…
Il y a plus de 3000 ans, les Phéniciens s’installent dans la région de l’actuelle Jerez. Ils y fondent une colonie sous le nom de « Xera ». Viendront ensuite les Romains, puis les Arabes. Ils laisseront leur emprunte sur le développement de la ville. Après la reconquête, ( La ville sera reconquise en 1264), sous le règne des Rois Catholiques, la ville entre dans une période de prospérité grâce notamment au commerce des vins de Jerez avec les Anglais.
Aux XVIe et XVIIe siècles, la ville connaît un essor économique considérable qui attire les Génois, les Anglais, les Flamands et les Français. Cela marquera la poursuite du développement de la ville avec la construction d’un grand nombre de vignobles et de manoirs. Toutes ces périodes historiques, ainsi que les changements sociopolitiques qui ont suivi et le développement de l’industrie viticole, ont fait de la ville ce qu’elle est aujourd’hui : l’un des points clés de la communauté andalouse.
La promenade, le long des remparts, s’effectue en partie sur une esplanade suivie d’une sorte de promontoire d’où l’on a un très joli point de vue sur la campagne andalouse. Juste en contrebas, du petit promontoire on peut voir la bodega Tio Pepe, le célèbre vin andalou ainsi que son icône vissé sur le toit de la boutique. Tío Pepe est l’un des Xérès les plus célèbres et les plus récompensés au monde, élaboré par González Byass à Jerez de la Frontera. Sa statue est juste derrière la cathédrale.
Le quartier Gitan
Dans ses complaintes gitanes, le poète andalou Fédérico Garcia Lorca parle de Jerez comme de « la ville des gitans »; il est cependant difficile de définir avec exactitude la population gitane de Jerez. Intégrés aux payos, (les espagnols), « entremêlés » à la population espagnole depuis des générations, ils représenteraient 3% des habitants de la ville. Identifiés à la culture du flamenco certains résident encore dans de vieux quartiers de Jerez en pleine restructuration. Nénamoins comme dans beaucoup de villes du monde, faute d’avoir les moyens de pouvoir habiter correctement là où ils ont vécu de manière certes très souvent précaire et face à la rénovation urbaine du quartier, beaucoup sont chassés vers les grands ensembles de la périphérie. Malgré cela, le quartier bat encore au rythme du flamenco.
Le marché de Jerez
Le marché de Jerez est un lieu haut en couleur. A deux pas de la place centrale, il rassemble chaque jour des milliers de personnes venus y faire leur courses ou simplement y faire un tour.
Construit en 1885, de style néoclassique, l’ensemble est fait à partir d’ une magnifique charpente en fer fabriquée en Belgique. Sur les côtés, on peut admirer de très belles céramiques vitrées. Des rénovations ont certes été faites depuis cette époque sans rien enlever à l’aspect historique du bâtiment.
Ce marché héberge de nombreuses échoppes. Là, les poissonnier, les bouchers, les marchands de fruit et légumes donnent de la voix pour offrir leur produit aux nombreux clients qui se pressent sur leurs étalages.
A l’entrée du marché et aux alentours, des vendeurs de ticket de loterie persuadent le passant d’acheter le numéro gagnant. Des gitans, des gitanes vendent les herbes ou les fruits de leur jardin. Aux bars alentours, les gens boivent leur café accompagné de churros produit dans la petite boutique qui se trouve sur la place.
Merci beaucoup pour votre retour. Je suis en train de refaire le chapitre sur l’Espagne dans lequel figurera d’autres villes et régions d’Andalousie et surtout Barcelone que j’apprécie beaucoup pour son histoire, ses monuments et son âme catalane.
N’hésitez pas à voyager sur mon site. Vous y trouverez d’autres voyages faits dans des pays magnifiques, comme le Sud Est asiatique, l’Afrique ou l’Amérique du Sud.
Bien à vous
Magnifique
Je connais Jerez, et c’est les mots qui la définissent, avec cette touche de poésie. Qui donne envie de la connaître davantage
Merci.tres très belles photos